-Prix Gérald-Godin de Littérature 2015, Grands Prix culturels de Trois-Rivières, QC (Canada), mai 2015.
-Choix des libraires et coup de coeur, Librairie du Québec à Paris, août 2014. Voir ce lien
-Choix de la Rédaction du magazine Les Libraires, avril 2014
-« Qu’il s’agisse de faire son lit (vous ne verrez d’ailleurs plus ça de la même manière!), de faire une promenade sous la pluie ou d’élaborer des listes, ce recueil fascinant explore le quotidien et ces moments épars, ordinaires, qui forment une vie. » Les Libraires 82 (avril-mai 2014), p. 14.
-« Livre absolument délicieux, un feu d’artifices, l’auteur esthétise tout ce dont il traite (…) œuvre suave, effervescente, dresse un portrait de la condition humaine, c’est très actuel, emporté, livre incontournable. » France Boisvert, Le Pays des livres, RVM, 6 juin 2014.
-« (…) c’est le rapporteur de nos faits et gestes au quotidien. Dans ses observations il y a de quoi alimenter des pages et des pages. C’est un lucide. Et on se rend compte qu’il n’est pas nécessaire d’être une célébrité pour avoir une vie intéressante. Chaque geste au quotidien est ainsi rendu, magnifié. C’est un grand livre à n’en pas douter où vous aller vous reconnaître. » Daniel Rolland, culturehebdo.com, mars 2014.
-« Nouvelles contagieuses. (…) genre parfait de l’invention et de la réinvention de soi » Christian Desmeules, Le Devoir, 21 juin 2014.
-« Les nouvelles de Brulotte se suivent et ne se ressemblent pas. D’une qualité littéraire constante, elles se distinguent par l’originalité de la forme, la singularité du ton et du propos. Le sens de la réalité l’emporte tout de même sur la fantaisie qui ne s’exerce qu’en présence de l’émotion. » Ginette Bernachez, Québec français 173 (2014) : 88.
-« On apprécie tout de suite dans La contagion du réel la précision du trait. Et un certain classicisme qui se glisse dans l’écriture (…) On se reconnaît ou on reconnaît ses amis, ses voisins, par certains travers, certains tics. On se prend aussi à déplorer la déshumanisation à l’œuvre dans notre société. (…) va très loin (…) sonne drôlement juste. » Danielle Laurin, Le Devoir, 28 juin 2014.
-« On en trouve beaucoup d’autres exemples (du haptisme), plus élaborés, plus subtils et moins faciles à repérer, dans son dernier-né, La contagion du réel, recueil de nouvelles paru en 2014 et unanimement salué par la critique. Ainsi la liste de La Crémaillère fait partie intégrante, avec l’agenda, d’une trame narrative dialoguée qui met en scène un fragment de vie d’un couple. Ce récit, ponctué par le décompte des jours qui s’égrènent et teinté d’un humour parfois grinçant, souligne la préparation angoissée d’une réception. (…) Dans L’auberge désirable, les prétentieuses assertions d’un dépliant publicitaire se fracassent au contact de la réalité à l’occasion du séjour d’un couple attiré à cet endroit pour y fêter un anniversaire. Citons encore, pour le plaisir, le fabuleux texte poétique, De Babel à jingle, fait de slogans dont les mots et leur agencement sont devenus la propriété de grandes compagnies, grignotant ainsi le droit de chacun à l’usage de sa langue (…). » Michèle Prince, Les Cahiers de l'AQPF, 5.2 (oct. 2014), p.19.
-« Vingt-trois nouvelles à savourer pour visiter les univers parfois percutants et souvent surprenants de Gaëtan Brulotte. » Linda Corbo, Le nouvelliste, 23-12-2014, p.21.
-« j’ai écrit (…) que le nouvellier 'n’a cessé d’explorer de nouvelles avenues pour dire le monde'. Je pourrais en dire autant de ce dernier recueil. (…) tout à fait dans la lignée des précédents avec ses 23 nouvelles bien ficelées et de longueur variable (entre 2 et 12 pages) (…) Brulotte exploite aussi une de ses voies préférées dans plusieurs nouvelles : l’ironie mordante. » Michel Lord, Lettres québécoises, Hiver 2014 : 38.
-« Contrairement à ce qui est indiqué sous le titre, La contagion du réel n'est d'ailleurs pas un recueil composé uniquement de nouvelles mais de textes à la forme variée qui racontent des tranches de vie ordinaire, parfois des petits rien qui disent beaucoup des hommes et des femmes que Gaëtan Brulotte contemple discrètement ou croque sur le vif en réussissant à faire émerger un réel qui diffère surement de sa perception par les personnages mis en scène, tout occupés à leur réalité de l'instant. […] une intéressante exploration de l'ordinaire sous un œil bienveillant.” Anne Bert, Salon littéraire, Paris. Web. Sept. 2014.
-« Dans ces nouvelles, je retrouve la tonalité d'un Marcel Aymé facétieux, ironique et tragique, une atmosphère qui donne toute leur place aux coups du sort, aux caprices drôles ou dramatiques du destin, à des hasards qui font ou défont une existence. Avec un style dru, dense, sans apprêt, parfois joliment familier, accessible mais sans vulgarité. Des pages qui font rire, s'émouvoir, réfléchir ou s'attrister. La condition humaine et ses facettes contrastées. » Philippe Bilger, Justice au singulier, blog. Paris, 29 juil. 2015.
-« …Brulotte se tient à la frontière du domaine balisé et signifiant de la civilisation et des contrées de l’absurdité. Le regard se portant loin au-dessus de la muraille, il semble chercher à voir venir les menaces : ce qui ôte du sens à nos existences, rendant incompréhensibles ce qui paraissait simple et clair. (…) Art de vivre et art d’écrire ne font qu’un, et cette union représente l’admirable manifestation d’un humanisme authentique. » David Dorais, XYZ. La revue de la nouvelle 123 (2015 : 91-95.
--« Allant plus profondément dans ses explorations, Brulotte offre un autoportrait déguisé (…) où il avoue ‘aime[r] les listes, les inventaires, part d’un art de soi’. Un art de l’Autre aussi, car il se sait ‘critique de notre époque’ et considère que c’est là son ‘rôle en tant qu’écrivain’. » Michel Lord, University of Toronto Quarterly, 85.3 (Summer 2016) : 32.
-« Omniprésent dans l’existence humaine, le monde réel est envisagé par Gaëtan Brulotte comme une source de joie et de tourment, de salut et de folie, d’humanité et de violence ou, essentiellement, comme une réalité à explorer en (et par) tous les sens. (…) Le nouvelliste québécois possède l’art de surprendre le lecteur, en imaginant des histoires insolites, tragiques ou poétiques, à partir d’un objet banal ou d’une situation insignifiante de la vie quotidienne : un fauteuil roulant vide abandonné dans un ascenseur provoque une grande opération antiterroriste, un lit fait ou défait est un signe dont le déchiffrement alimente l’appétit herméneutique d’un anthropologue-philosophe, une forte pluie dont la sonorité « réduit le monde au silence » déclenche des souvenirs comme la madeleine de Proust, une liste qui n’est pas censée respecter l’orthographe et la grammaire devient « un espace de la liberté au sein de la nécessité quotidienne » tandis que des bouquets de fleurs lancés par la foule en liesse explosent lors d’une fête électorale, dans un texte bref et prégnant qui dénonce les attentats terroristes. Quant aux histoires apparemment banales, censées reproduire des « tranches de vie », elles sont là pour raconter « obliquement », jamais sur un ton moralisateur ou didactique, des drames individuels à connotations sociales qui suscitent la mise en question, par le lecteur, des institutions et des comportements humains, mais aussi de sa propre manière d’agir et d’appréhender le réel. (…) Dans La contagion du réel, tout comme dans ses recueils antérieurs, l’auteur regarde le réel avec ce sentiment d’étrangeté qui lui fait voir et recréer toujours autrement les événements, les situations, les personnages-acteurs des scènes de la vie quotidienne, en alternant le ludique et le tragique, le poétique et le prosaïque, l’ironie et l’humour. Il lance implicitement au lecteur l’invitation de se laisser contaminer à son tour par le réel et de le regarder à chaque instant comme s’il le voyait pour la première fois, sans craindre le « vertige d’une nouvelle saisie des choses » qui est l’apanage de tout acte de création, artistique ou autre, selon cette très belle définition formulée par Gaëtan Brulotte : « La création est la plus noble forme d’anxiété » (p. 138). Margareta Gyurcsik, Dialogues francophones 20-21 (2015): 241-245.
"Cependant, à la fois Heidegger et Sartre représentent un scénario existentiel idéal, abstrait: l'individu, sa vie, la liberté et le choix. Le mérite de Brulotte est plutôt de rendre concret et tragique le théâtre du choix. La Temporalité comme l'état initial dans lequel le sujet est placé sont encore abstraits, tandis que le Moi continue à vivre dans une situation historique et donc l'existence se passe toujours dans un territoire qui est déjà prédéterminé. L'espace de la liberté de choix est contaminé par l'Histoire, qui interfère d’une façon tyrannique et tragique avec la liberté. L'Histoire est la Temporalité comprimée en couches et elle est la Tradition des valeurs et des relations de force, qui se reflètent dans la structure du pouvoir." Rinaldis, La Cage invisible, in Philosopher 27 (2013): 63-76.
EXTRAITS DE QUELQUES RÉACTIONS DE LECTEURS (avec leur approbation):
-De l'universitaire Mariette Julien (Québec), le 15 septembre 2014: "Le recueil de nouvelles La contagion du réel est un bijou de livre. Du vrai bonbon. J'ai savouré l'écriture élégante de Gaëtan Brulotte du début à la fin. J'ai beaucoup ri. J'ai aussi été émue, entre autres, avec la nouvelle intitulée «Le lendemain du point»."