La Chambre des lucidités

(Essai, Québec, Editions Trois-Pistoles, Collection "Ecrire" 2003, 200p. Illustré)

Couverture LuciditésDans une interview récente, l’écrivain américain Philip Roth a pu prédire, en le déplorant, que la littérature allait disparaître bientôt, dans vingt-cinq ans. La littérature, avec les arts, est pourtant le propre de l'être humain et reste le plus haut instrument de civilisation que nous ayons. La laisser s'éteindre, ce serait risquer le retour à la barbarie. Elle permet de créer des ponts durables entre les êtres et entre les cultures. La littérature nous permet de mieux nous comprendre mutuellement. Elle nous donne des moyens de nous réconcilier et d'unir nos forces pour appréhender l'univers et conférer du sens à ce qui n'en a pas. Elle manifeste la diversité culturelle et spirituelle de l'humanité tout en étant le ciment de cette diversité, puisqu'elle décloisonne les barrières. La littérature rassemble parce qu'elle pourvoit de la compassion, et elle rend plus intelligent dans le rapport au monde parce qu'elle éduque l'émotion. C'est une poignée de mains au-dessus du néant, une lumière, si fragile qu'elle soit, qui palpite sur la fosse commune de l'Histoire. Ce livre est une défense inconditionnelle de la littérature.

 

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Ce que la critique en pense

"La défense de la littérature entreprise par Gaëtan Brulotte met en discussion les aspects essentiels de la création littéraire, notamment la représentation du réel et du vécu en littérature, le rapport de l'écrivain à la langue, l'emprise et les risques de l'écriture, l'innovation et la subjectivité, l'importance de la lecture et du lecteur. L'auteur conduit son lecteur dans la «chambre des lucidités» afin de lui faire connaître l'aventure de l'écriture et l'intimité de l'écrivain à l'aide de quelques mots clés tels mouvance, différence, transformation, métamorphose, métissage, pluralisme, multiculturalisme. Mais aussi plaisir, séduction et humour. Ancien élève de Roland Barthes, l'auteur conteste le cliché qui oppose la raison et le savoir au plaisir et à la séduction. II parle du «plaisir de l'écriture» et considère celle-ci comme un acte d'amour («si on écrit pour être aimé, il faut aussi avant tout savoir aimer pour écrire », p. 62) et de séduction: «la littérature est avant tout une entreprise de communication, c'est-à-dire de séduction" (p. 140).
Margareta Gyurcsik, Dialogues francophones, 10-11/2005. Editura Universitatii de Vest din Timisoara (Roumanie), 2005, p.163. Lire la critique complète de Margareta Gyurcsik

"Dès les premières pages de cet essai, l’auteur (…) multiplie les questions sur le sens que peut avoir une vie vouée à l’écriture. Il multiplie les réponses aussi, les pistes de réflexion, les envolées, les pointes, voire les attaques. Sa prose est tour à tour fébrile, posée, angoissée, critique et festive. Elle éclate de vitalité. À cet égard, il n’est pas rare de voir en un seul chapitre se bousculer tous les registres (...). Parfois, ils sont presque soudés, sans pour autant que la lecture en soit gênée — tout au plus s’en trouve-t-elle complexifiée, ce qui, l’on en conviendra avec moi, est toujours heureux." Sylvie Gendron "Pratiques de classe: Pour l'amour de l'essai", Les Cahiers de l'AQPF, 5.2 Oct. 2014: p. 9

"Lors du Salon du livre de l’automne 2003 à Montréal, disposant de quelques minutes d’attente, confortablement assise à un stand, par réflexe, j’ai ouvert un livre disposé sur la table de signature… Heureux réflexe, j’ai découvert un livre qui m’a ravie. On y parlait d’écriture, de littérature et de lecture… Depuis ce temps, je rêve que tous les gestionnaires, enseignants et professionnels œuvrant auprès des jeunes lisent ce livre. (…) Vous aurez deviné que le livre qui m’a ravie est celui de monsieur Brulotte. Lisez ce livre, croyez à l’importance fondamentale de la lecture et éveillez chez les jeunes le goût de lire… Merci aux personnes présentes au stand où était ce livre… Heureux périple à ce titre… Merci à monsieur Brulotte d’avoir si bien su parler d’écriture, de littérature et de lecture." Rachel Boisvert, Vivrélire, février 2004. http://www3.sympatico.ca/rboisvert/Libres/libres25.htm

"Son souffle est puissant et son esprit extrêmement brillant. La chambre des lucidités nous fait rencontrer un grand penseur, quelqu’un qui nous déballe un savoir admirable." Carlos Bergeron, Lettres québécoises, 115 (automne 2004), p. 44.

"Par cet ouvrage d'une intimité toute consentante, Gaëtan Brulotte permet aux lecteurs de contempler dans une nudité qui n'a rien de gênant et dont il est permis de jouir, les courbes généreuses et les tendresses souvent incomprises de la littérature et de ce qu'est le métier d'écrire.
Bien au chaud dans La Chambre des lucidités, Gaëtan Brulotte se laisse aller à des propos qui prennent la forme du dialogue. Le travail de réflexion de l'auteur devient un guide, vivant, puissant. Tel un amant curieux et désireux de tout, il explore, il apprécie, il comprend.
Il dira de la littérature que "c'est une poignée de main au-dessus du néant, une lumière, si fragile qu'elle soit, qui palpite sur la fosse commune de l'Histoire."
Louise Turgeon, Planète Québec, le 19 février 2004.
http://planete.qc.ca/culture/livres/quebecois/quebecois-1922004-65027.html

"Je viens de terminer de Gaëtan Brulotte La chambre des lucidités. C’est un petit traité d’écriture bien étoffé." Alvina Levesque - Lettre vagabonde - Chronique du monde, 11 février 2004.
http://www.capacadie.com/chroniquedumonde/detail.cfm?id=83219

Réactions de lecteurs

"J'ai lu La Chambre des lucidités y pénétrant dans tout le noir grâce à l'infrarouge de la touche, d'un rayon lumineux, qui danse au-dessus du vide. C'est un vrai tour de force, une victoire sur le néant, à la barbe du non-être et de la mort, une affirmation puissante et sans concession!" Daniel Gagnon, écrivain, 24 décembre 2003.

"J'ai eu un vif plaisir, un grand intérêt aussi à passer le seuil, puis à séjourner dans la Chambre des lucidités. Un titre tout ce qu'il y a d'inspirant pour couronner un art de vivre en écriture. Ouvrage de réflexion nourri d'expérience et de culture...." "très riche méditation". André Ricard, écrivain, 12 février 2004.

"Excellentissime (…) ce texte devrait être lu par tous les professeurs de français afin qu’ils y puisent des arguments pour faire apprécier à leurs étudiants l’importance de la littérature." Jacques Légaré, le 1er octobre 2011.